Le site de l’école est à l’échelle d’un village ; il est entouré de petites habitations qui constituent une morphologie urbaine à faible densité. D’autre part il présente un dénivelé d’environ 2,50 m du nord vers le sud qui correspond à l’axe d’accès du collège de la Romanellaz.
Le parti-pris du futur équipement scolaire s’est développé en considérant une petite échelle urbaine dans ce contexte enclavé. L’enjeu est donc d’intégrer le maximum de volume bâti dans le paysage.
Le bâtiment s’ancre dans la pente existante et réduit ainsi l’impact sur son environnement proche. Pour cela la salle de gymnastique, qui a besoin de 7 m de hauteur, a été placée dans l’épaisseur du terrain et l’enseignement a été regroupé en un seul étage le plus compact possible. Le projet préserve cependant un rez-de-chaussée libre et garde la diagonale de vide guidant les élèves de l’entrée vers l’espace de récréation placé au sud. Enfin, pour assurer une intégration maximale du projet dans son environnement bâti, la morphologie de la toiture reprend en la traduisant les toitures en pente environnante pour l’intégrer à sa ligne de façade. À chaque point de vue, la ligne de ciel de l’école de la Romanellaz vient dialoguer avec les habitations environnantes. L’échelle horizontale du bâtiment souligne la politesse faite au site, en optant pour une échelle horizontale et en minimisant son impact sur les voisins existants et futurs.
Le volume dessine trois strates. Ces trois entités correspondent directement à trois fonctions de la vie de l’établissement. Au rez-de-chaussée, le parvis d’entrée aménagé simplement dans la continuité du chemin de la Romanellaz reçoit également le cheminement futur depuis la rue d’Yverdon. Il crée ainsi une centralité à l’échelle du quartier et de son équipement. Cet espace extérieur filant sous le bâtiment donne une lecture globale du projet. Le volume du gymnase aménagé semi-enterré laisse apparaître son activité depuis l’extérieur.
Au R+1, un volume regroupe l’ensemble des salles de classe autour d’une large circulation agrémentée d’un puits de lumière, faisant de cet espace un véritable espace de vie très lumineux. Ici, l’hybridation des trois strates est la plus forte avec la lecture de la tranche verticale du projet, avec vue sur la salle de gymnastique, sur la cour et sur le ciel…
Au R-1, le volume du gymnase semi-enterré avec l’ensemble de ses espaces de vestiaires et de rangement laisse apparaître en transparence l’activité sportive du collège depuis le parvis d’entrée, le hall central et le préau. Ce vide est une place autour de laquelle l’activité du collège s’organise. Les quinze places de parking viennent fermer le volume enterré en se positionnant dans la continuité de l’accès depuis la rue d’Yverdon.
Cette très forte lisibilité, est accentuée par l’attribution pour chaque unité d’un matériau : béton pour le R-1, bois pour le RDC et béton blanc pour le R+1.

Programme :

Création d’un collège abritant des classes primaires et enfantines au centre de la Commune de Crissier.

Missions :

Concours

Statut :

Concours réalisé
Année : 2009
Surface : 2 210 m²
Budget : -

Maîtrise d'ouvrage :

Commune de Crissier

Équipe :

Association d'architectes:
Mathilde Lenoir
Djamel Kara
Clémentine Caron